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    Je suis chercheur en géographie culturelle et environnementale, actuellement basé à l'Université de Liège en Belgique. Mes recherches portent sur les relations entre les humains, les autres animaux et les technologies. Vous pouvez consulter mes publications (anglais), mon curriculum vitae (anglais) ou m'envoyer un courriel.

  • Présentation des recherches

    Mes recherches examinent les relations entre les humains, les non-humains et les technologies. Formé en sciences écologiques et environnementales, je me suis davantage intéressé à la raison pour laquelle les écologistes posaient les questions qu'ils posaient plutôt qu'à la production de connaissances scientifiques elle-même. Mes recherches sont à la croisée disciplinaire de la géographie culturelle et environnementale, des études scientifiques et technologiques et des sciences sociales et humaines. J'ai regroupé ci-dessous les projets en cours en thèmes distincts mais liés entre eux.

  • « Dé/extinction »

    Qu'est-ce que signifierait une extinction temporaire ? Mon travail de doctorat porte sur le cas du bucardo, le seul animal disparu à avoir été ramené à la vie, bien que brièvement. Dans ce travail, je soutiens que la présence de nouvelles biotechnologies change le sens même de la vie, perturbant les épistémologies préétablies de l'extinction et des espèces. J'explore ce que les aspirations à ressusciter le biote absent racontent des processus de perte et de restauration et leur interprétation dans les cadres institutionnels et dans les modalités de gouvernance. Les technologies de revitalisation, et leurs imaginaires sociaux, déconstruisent les oppositions binaires ontologiques entre éteint/existant – et par voie de conséquence, absence/présence, perte/récupération – dans un domaine empirique et conceptuel émergent que j'appelle "dé/extinction". Ces recherches ont fait l’objet de publications dans différentes revues tel Environmental Humanities, Transactions of the Institute of British Geographers, et cultural geographies.

  • Biotechnologies et la biopolitique postgénomique

    Je m'intéresse de plus en plus à la politique des biotechnologies appliquées à l'échelle génomique et à la manière dont de telles interventions sont mobilisées par certains groupes sociaux pour réutiliser les génomes non humains en tant qu'infrastructure pour le fonctionnement de la société. Ce souci pour les techniques de génie génétique et leur développement, se manifeste particulièrement au sujet de leur déploiement dans l'agriculture régénérative et dans les pratiques de « réensauvagement ». Mes travaux cherchent à conceptualiser la « biopolitique post-génomique », en interrogeant les formes de régulation des corps, des populations et de la planète à l'échelle moléculaire et génétique. Dans cette perspective, nous explorerons dans le cadre d’une collaboration en cours avec Catherine Oliver et Jonathon Turnbull, les politiques du bétail dites « respectueuses du climat » et la régulation du métabolisme du bétail pour la réduction des émissions de méthane provenant de la fermentation entérique (rumination). Ce travail a été présenté dans la série de séminaires Heroes and Villains of the Anthropocene, à l’Université Brunel à Londres et on est en train d’écrire un article académique sur ce thème.

  • Écologies numériques

    En 2021, j'ai cofondé le groupe de recherche Digital Ecologies, qui se compose de chercheurs en début de carrière en géographie et en théorie des médias. Ce collectif examine le rôle des technologies numériques dans les façons de faire relation et politique avec les non-humains. En mars 2021, nous avons organisé une conférence en ligne sur deux jours, avec des conférenciers internationaux travaillant sur ces thèmes. Notre groupe de recherche Digital Ecologies explore les intersections disciplinaires des « géographies plus qu'humaines » et environnementales avec la théorie des médias et des médiations.

    Avec Jonathon Turnbull et Bill Adams, j'ai publié des articles sur les potentiels politiques des rencontres numériques avec la vie non-humaine dans Journal of Environmental Media. Une grande partie de ce travail a été empiriquement axée sur les récits de conservation des faucons pèlerins urbains au Royaume-Uni, et sur le rôle des médias numériques dans la médiatisation des connaissances et des enjeux écologiques. Un aperçu de ce projet, présenté dans le cadre de la série de séminaires du groupe de recherche Winged Geographies, est disponible en ligne.

  • Géographies plus qu'humaines

    Mes travaux sur les géographies plus qu'humaines explore les relations entre humains, non-humains, espaces et temporalités. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, je travaille en collaboration avec Jonathon Turnbull, Jamie Lorimer et Bill Adams sur les « natures de confinement », en critiquant en grande partie l'idée que la vie non humaine s'épanouirait en l'absence de présence, de mobilité et d’activité humaines. Certains aspects de ce travail ont été publiés dans Dialogues in Human Geography, Cultural Anthropology, et Geographical Journal, en plus d'être présenté sur la BBC Radio 4.

    Je m'intéresse également à l'expérimentation de méthodologies et médiations alternatives des recherches sur les géographies plus qu'humaines. Avec Jonathon Turnbull, nous avons récemment écrit sur le potentiel du cinéma comme méthode de recherche pour la compréhension de la vie et des espaces des animaux dans la ville. Sur ce thème, un article est à paraître dans cultural geographies, et nous avons organisé en 2021 une série d'ateliers avec des cinéastes travaillant sur les relations entre les humains et les animaux.